Le SIVOM SAGe

Qu’est-ce que le SIVOM SAGe?

Le SIVOM SAGe – Saudrune Ariège Garonne – est né le 1er janvier 2017 de la fusion de 6 syndicats autour d’une volonté commune de mutualiser les moyens matériels, financiers et humains afin de réduire les charges financières des communes adhérentes. Le SIVOM SAGe est un syndicat à la carte où chaque commune peut faire le choix de transférer une ou plusieurs compétence(s) parmi les activités qu’il propose.

Qui est membre du syndicat ?

25 communes et 4 intercommunalités sont membres du SIVOM SAGe et participent à sa gouvernance.

Cette institution à taille humaine travaille aujourd’hui en intercommunalité avec les communes de Capens, Eaunes, Frouzins, Labastidette, Lagardelle-sur-Leze, Lamasquère, Lavernose-Lacasse, Labarthe-sur-Leze, Le Fauga, Le Vernet, Longages, Mauzac, Noé, Pins-Justaret, Pinsaguel, Portet-sur-Garonne, Roques, Roquettes, Saint-Clar de Rivière, Saint-Hilaire, Saubens, Seysses Venerque, Villate et Villeneuve-Tolosane ; et avec 4 intercommunalités : Toulouse Métropole, Le Muretain Agglo, les communautés de communes du Volvestre et du Bassin Auterivain Haut Garonnais.

Les principaux domaines d’action du SIVOM SAGe sont :

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la gestion de la ressource en eau potable et des cours d’eau

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l’assainissement des eaux usées, le traitement de ses sous-produits et la gestion de la politique pluviale

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les travaux et les bâtiments avec son bureau d’études infrastructure réseaux et voiries et la gestion de bâtiments publics.

Répondre aux enjeux environnementaux

En accolant symboliquement le « e » d’environnement à son nom, le SIVOM SAGe affirme sa vocation à relever les défis environnementaux du territoire. La démarche Bio’SAGe s’inscrit pleinement dans cette ambition : produire de l’énergie avec les boues.

La ressource en eau

Même si la ressource annuelle semble abondante en France et au niveau régional, l’attractivité résidentielle et touristique de la région Occitanie, ainsi que les spécificités de l’orientation agricole (maraîchages et fruitiers) combinées au facteur climatique, augmentent significativement les besoins en eau.

Quelques chiffres clés sur les besoins en eau de l’Occitanie

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Le déficit régional en eau entre besoins et ressources a été estimé en 2018 entre 160 et 180 millions de m3

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Sur les 30 dernières années, une dizaine de sécheresses ou inondations exceptionnelles

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330 000 hectares irrigables

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6 millions d’habitants et 50 000 d’habitants supplémentaires chaque année

Dans ce contexte, le traitement des eaux usées est un enjeu considérable pour le territoire. Actuellement, le SIVOM SAGe :

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traite 7,9 millions de m3 d’eaux usées, rejetées au milieu naturel après traitement

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produit 1 430 tonnes de matières sèches, soit environ 7 000 tonnes de boues déshydratées

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produit, en 2020, plus de 5 500 tonnes de compost de MIATE

Le pôle Saudrune

Le pôle Saudrune est la principale infrastructure de traitement des eaux usées du SIVOM SAGe. Ce site accueillera à terme l’unité de méthanisation Bio’SAGe. Deux activités existent déjà sur le pôle Saudrune.

Le traitement des eaux usées

Les eaux usées, le tout-à-l’égout qui provient directement de vos usages quotidiens de l’eau, des communes de Cugnaux, Frouzins, Seysses et Villeneuve-Tolosane convergent vers le pôle Saudrune pour être traitées. C’est ici que les eaux usées y sont nettoyées de toutes les impuretés, pour pouvoir être ensuite rejetées dans la rivière : Le Roussimort.

Les eaux usées passent par de nombreuses phases de pré-traitement : dégrillage (02), dessablage (03), dégraissage (03), ainsi que de traitement : biologique (04) et décantation (05). Un affinage (filtration – 06 et désinfection UV – 07) complète l’épuration car le milieu récepteur est sensible (08).

Le compostage

Lors du traitement des eaux usées, des boues se forment et sont récupérées par décantation (09). Au pôle Saudrune, les boues sont déshydratées grâce à une centrifugeuse (10).

Elles sont ensuite mélangées à des déchets verts pour être compostées pendant 5 semaines (11). Des exploitants agricoles du territoire viennent chercher ce compost pour amender leurs cultures.

Quels sont les exutoires possibles pour les boues ?

Les possibilités d’exutoires actuels pour les boues sont les suivantes :

  • incinération : les boues constituées de 80 % d’eau sont ainsi très peu valorisées
  • épandage agricole, avec un plan d’épandage : cette technique de valorisation est intéressante pour les stations de petites capacités. Employée localement et facile à mettre en oeuvre, elle permet un retour à la terre des boues, sous surveillance qualitative stricte. Depuis la crise du covid 19, l’épandage agricole direct n’est plus autorisé.
  • compostage des boues, solution retenue par le SIVOM SAGe, permet d’exploiter le potentiel fertilisant des boues après les avoir assainies. Les composts ainsi obtenus sont inodores et ne présentent plus aucun risque pathogène. Ils représentent en outre un intérêt agronomique certain et sont très demandés par les agriculteurs.

Partenaires et prestataires

L’innovation au cœur de notre politique

Le SIVOM SAGes’implique dans plusieurs partenariats en recherche-développement, pour l’assainissement : le projet SMS « Séparation des micropolluants à la source. » 

Séparer les micropolluants à la source…

Un enjeu de santé publique et de préservation de notre environnement.

Dans nos milieux aquatiques se retrouvent de nombreux micropolluants, issus pour beaucoup de l’activité et de la consommation humaine, dont nombre de résidus médicamenteux.

La séparation à la source et un traitement différencié de nos eaux usées urine / eaux grises et noires permettraient de réduire l’impact écotoxicologique de nos rejets.

Une préoccupation des pouvoirs publics :

  • 2000 : directive cadre européenne sur l’eau
  • 2010 : plan national d’action contre la pollution des milieux aquatiques par les micropolluants
  • 2014 : le projet SMS est labellisé 1er lauréat de l’appel national à projet lancé par le Ministère de l’écologie, l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques, les Agences de l’eau
... Et les traiter pour maîtriser les risques sanitaires et préserver les milieux

Le projet SMS vise à installer un démonstrateur sur le site de la station d’épuration à Cugnaux afin d’expérimenter dans des conditions réelles le traitement différencié de nos eaux usées après séparation à la source de l’urine qui contient une part très importante des micropolluants très concentrés. En parallèle des procédés tels que l’ozonation, le traitement de l’eau par bioréacteur à membrane, celui des boues par digestion anaérobie seront également testés, et économiquement évalués. Le projet s’attachera également à évaluer l’acceptabilité sociétale des modifications apportées par les toilettes séparatives dans l’habitat.

Un nouveau modèle de développement économique : le partenariat inédit « collectivités – laboratoires de recherche – PME »
Une démarche pragmatique, des processus innovants, de la recherche appliquée à un territoire, de la responsabilité sociétale, du développement économique…

Un consortium – un engagement partagé

Deux institutions publiques : SIVOM SAGe Portet-sur-Garonne

Des laboratoires de recherches :  INSA/LISBP, INP/LGC, CNRS/ECOLAB

Des entreprises : Polymem, Ozoval, JP Coste, Adict-Solutions

Des financeurs : Agence Française pour la Biodiversité, Agence de l’eau